A contre je… A contre moi… A la rencontre de moi… Loin de moi, loin de vous qui ne m’avez pas faite… Je ne suis pas ce vous, moi qui suis de votre sang… Je réclame mon dû, je réclame mon être… Que l’on me rende mon coeur, qui a tant saigné, que l’on rende mon âme, qui a tant erré…
Je ne veux plus me perdre dans les méandres de vos passés qui ne m’appartiennent pas. Je veux être ma justice puisque la justice m’a oubliée. Que ma plume soit le glaive, que mes vers soient l’ange qui dessine le ciel… Que le ciel soit le front de mes pensées… Que l’aurore soit le sourire d’une promesse de l’horizon que je dessine de mes mes propres yeux… Que mon coeur soit la musique des contrées du monde en feu… Que mes poumons s’emplissent de l’air purifié par ma volonté… Que ma volonté soit la plus forte, que mes bras puissent étreindre l’invisible, que mes lèvres puissent embrasser l’indicible bonheur de me retrouver…
Si tu ne comprends pas mes mots, sache qu’ils me sont l’essentiel… A contre Je… Le jour à venir sera la plus éphémère des futilités… Jusqu’à celui que mes pas enfin libérés, dessineront dans la légèreté du chemin de la liberté… Un petit chemin au milieu des herbes folles, des arbres penchés vers l’horizon… D’une maison à contre Jour sur les hauteurs d’une colline où coule une source…
Extrait d’un poème.
Du tout petit bout de mes pieds
Posés sur un petit bout de bois
J’élevais mon bras vers le ciel étoilé
Afin de toucher un petit bout d’aura…
Les yeux levés vers l’infini
Aux confins des méandres de la vie
Voilés par des maux d’amour
J’y cherchais un petit bout de jour…
Enfant blessée au cœur de géant
Perdue au milieu du monde béant
J’égrenais des perles de lumière
Incandescences premières…
Comme un rire qu’on laisse perler
En rivière éparse dans l’immensité
L’écho des étoiles éclaire la nuit
Et l’âme à elle-même se suffit…
Alors, un peu plus grande, le corps tendu
Le bras levé vers le ciel confondu
Je tentai d’approcher encore une fois
L’immensité qui toujours s’éloigna…
Toucher l’indicible imaginaire
Que ni l’index ou l’auriculaire
Ne pourraient atteindre sans s’écarteler
Et pourtant persister à rêver…
Tous droits réservés – Florence Rahmane (textes et photographies)
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