Depuis une semaine, l’affaire Polanski, telle on pourrait la nommer, fait des vagues, non seulement sur les médias, mais,peut-être plus encore, sur Internet et sur Facebook. je ne peux rester sans rien dire, et, ceux qui me connaissent savent pourquoi.
On entend tout et n’importe quoi. C’est souvent ce qui arrive quand les infos sont éparpillées… Ce qui me met hors de moi, c’est quand des « soixante-huitards » parlent de la liberté sexuelle. Elle a ses limites. Des lois existent. Appliquons-les !
Le début du rebond de cette histoire viendrait d’une « bourde » des avocats de Roman Polanski : « Lors de deux plaidoiries en juillet et août dernier, les lawyers Chad Hummel, Douglas Dalton et Bart Dalton ont demandé devant une cour d’appel de Los Angeles la levée des poursuites contre Polanski » (Lire la suite ici).
C’est simple, plus j’en lis sur cette histoire, et plus elle est complexe à comprendre sans emporter les passions. D’un côté je lis qu’il a plaidé coupable… Réponse incomplète ! Il avait plaidé coupable pour relation sexuelle avec une mineure, ce qui est passible de 20 ans de prison en Californie. Pas pour le viol (qu’il a réfuté) !!! L’article du Monde est assez complet. Il se serait enfui, donc, car il pressentait que l’accord entre les deux parties ne serait pas respectée et qu’il irait en prison.
Pour avoir une vision plus claire de ce qui s’est passé, il faut lire, bien sûr, la déclaration de la victime, qui a aujourd’hui 45 ans, est mère de trois enfants : Samantha Geimer.
« La seule chose qui m’inquiète, c’est que ce qui m’est arrivé en 1977 continue à arriver à des filles tous les jours. Mais si les gens s’intéressent à moi, c’est parce que M. Polanski est une célébrité. Je ne trouve pas ça juste. Il y a certainement d’autres personnes à qui cela pourrait vraiment servir. »
C’est encore mieux de lire l’interview dans son intégralité, mais en anglais : ici.
Quand une femme dit cela : « Sometimes I feel like we both got a life sentence » (parfois j’ai l’impression que l’on a tous les deux eu une sentence à vie), cela veut dire « cela suffit ». Stop. Il arrive toujours un moment où l’on veut tourner la page, où l’on doit tourner la page. Et Samantha refuse que cette histoire se fasse pour la gloire du juge, ne souhaiterait qu’une chose, que cela serve pour les victimes ! Sur cette page de RMC, ce qui est flagrant mais pas forcément significatif (ce n’est qu’un sondage en ligne), c’est que peu de gens pensent aux victimes… Ce qui est également choquant, c’est la place des victimes, non seulement sur la place publique mais dans les médias… La victime finit presque par devenir une coupable… Celle qui dérange.
Il est vrai qu’imaginer un « Polanski » finissant ses jours en prison semble abracadabrant, et, c’est peut-être cher payé pour un crime commis il y a plus de 30 ans, tout comme un crime restant « impuni », non résolu, alors que la victime, adulte maintenant, redécrit les faits clairement, mais réclame la paix…
Personnellement, cela me pause un souci plus artistiquement existentiel… L’art excuse-t-il tout ? Parce que quelqu’un crée de grandes œuvres, on doit abandonner les poursuites ?
Peut-on réparer le mal que l’on a fait par du bien ?
Mais, pour moi, certains faits sont clairs :
– Si les lois en vigueur en Californie permettent la poursuite de ce procès, alors il doit se faire. Y a-t-il prescription ? Je ne saurais vous dire, je n’ai pas réussi à retrouver les lois, et lesquelles s’appliquent dans ce cas-là (car il y a délit de fuite aussi !).
– Et les victimes, là-dedans ?
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.